Jours 9 à 11 – Puerto Viejo de Talamanca
Après 6 heures de voitures sur des routes bondées de gros camions américains reliant le port de Puerto Limon et ses conteneurs à perte de vue à la capitale, nous voilà transportés dans une ambiance jamaïcaine à la nonchalance contagieuse.
Décidément ce pays ne cesse de nous étonner ! Rastas, plats pimentés, douceur de la mer des caraïbes… On avance au ralenti, on profite de la vie. Le pied pour les enfants après plus d’une semaine de marche et d’exploration !
Villas Lomas de los Caribe
Notre logement pour quelques jours, une villa individuelle tout confort avec piscine. Besoin d’être un peu chouchoutés après nos journées d’exploration. A nouveau les toucans nous entourent au loin dans les arbres durant le petit-déjeuner.
Une invité surprise au réveil (alors que quelques jours avant nous avions crapahuté dans la jungle pour espérer l’observer !) :
Playa Punta Uva
Quelques photos de jolies plages du Sud Est du Costa Rica.
Sans oublier les restaurants aux mets délicieux
On a particulièrement aimé le Chile Rojo et le Diwo pour leur ambiance, leur thon à la plancha, leur guacamole à tomber et leur pina colada !
Jour 12 – Retour au centre du pays – le Volcan Poas
Après quelques jours de détentes, nous avons affronté la route et ses camions pour revenir près de la capitale sur les flans du volcan Poas.
Poas Volcano Lodge
Pour notre dernière nuit au Costa Rica, nous faisons une halte sur les pentes du volcan Poas au nord de San Jose dans un magnifique hôtel/chalet, tout en bois et pierres. La chambre donne sur le volcan et est équipée de grosses couettes et bouillottes pour supporter les 13 degrés extérieurs ! Joli contraste par rapport aux Caraïbes…
Après une nuit au chaud, nous faisons route vers une petite surprise que j’avais gardée pour nos enfants à la fin du séjour.
La Paz Waterfall Gardens
A 30 minutes de l’hôtel, nous voilà dans un jardin d’orchidées et de colibris, une serre à papillons (dont les morphos aux ailes bleues) et d’autres lieux de rencontre avec les toucans, les pumas ou les serpents du Costa Rica ainsi qu’une magnifique cascade comme ce pays en recèle de nombreuses. Certes on peut assimiler cela à un zoo mais c’est ici le seul moyen d’approcher certaines espèces et il s’inscrit dans la logique de protection de la faune et la flore du Costa Rica avec de nombreux programmes éducatifs également.
Aéroport Juan Santamaria International – Et voilà c’est le retour !
Après 12 jours dans ce pays magnifique qui, je l’espère, restera dans la mémoire de nos enfants (et dans la notre cela va sans dire), nous voilà reparti, des étoiles plein les yeux, des paysages plein la tête et des animaux fabuleux plein nos souvenirs !
C’est un des pays où il fait le mieux vivre au monde et sa réputation n’est pas usurpée. Bien sûr il y aura toujours quelque chose à redire, les camions bruyants et polluants, les palmerais pour le « bio »carburant, le tourisme à outrance de quelques parcs ; mais 90% de ce voyage fut un rêve éveillé, alors bravo et merci à ce pays et ses habitants pour l’accueil qu’ils nous ont réservé.
Fin du jour 5 – Arrivée à La Fortuna
Après nous être enfoncés dans les montagnes et avoir parcouru de nombreux kilomètres de routes sinueuses (mais en très bon état), nous sommes arrivés de nuit dans un magnifique bungalow aux pieds du volcan Arenal.
Le soir nous sortons manger en ville une viande succulente et à notre retour nous nous jetons dans les sources chaudes volcaniques présentes à l’intérieur de l’enceinte de l’hôtel. Un bonheur à cette période où les touristes se font rares !
Jour 6 – Réveil au pied du volcan Arenal
En sortant du bungalow le matin, nous voilà face au majestueux volcan Arenal.
Comme dans de nombreux hôtels, nous mangeons face à une multitude d’oiseaux de toutes les couleurs attirés par les fleurs du jardin et les fruits plantés sur des branches d’arbre devant le restaurant.
L’idée du jour était d’aller parcourir les sentiers du parc du volcan Tenorio au nord ouest de La Fortuna à la rencontre du Rio Celeste, deux rivières qui se rencontrent et forment une eau de couleur bleu ciel. Une illusion d’optique causée par des réactions chimiques résultant du mélange de gaz sulfuriques avec du carbonate de calcium provenant du volcan proche.
Toute cette longue introduction pour vous expliquer que finalement, à cause d’une douleur au mollet, nous avons dû nous rabattre sur des activités plus reposantes. Ce qui au final convenait parfaitement aux filles, fatiguées par les premiers jours intenses du voyage 🙂
Visite du parc Proyecto Asis
Après un copieux gallo pinto, nous partons donc pour un parc travaillant sur la ré-introduction d’animaux à la vie sauvage : Proyecto Asis. L’idée est simple, sauver les animaux « victimes » de l’être humain : blessés par une voiture, utilisé comme animal de compagnie puis abandonné, maltraité, etc…
Ne vous attendez pas à un parc animalier grandiose, ce n’est pas le but, mais c’est très éducatif pour les enfants et les adultes également. Certains animaux ne retourneront jamais à la vie sauvage car ils ont été trop habitués à l’homme ou blessés sans possibilité de guérir.
Notre chance, la fin de la saison des pluies, qui fait qu’à nouveau nous sommes seuls avec le guide qui prend donc le temps de tout nous expliquer en détail. Les enfants sont ravis et en même temps ils en apprennent malheureusement plus sur la bêtise humaine…
Pour les photos ce n’est pas l’idéal mais c’est important de pouvoir immortaliser le travail que font ces gens.
Lac Arenal
Dans l’après-midi nous partons explorer les abords du lac Arenal jusqu’à la ville de Nuevo Arenal.
Jour 7 – Départ pour Puerto Viejo de Sarapiqui
Après 2 jours passés à La Fortuna, nous partons en direction de l’est.
Don Olivo Chocolate Tour
Notre premier arrêt est une plantation de cacao. Nous arrivons à l’improviste. Un groupe de touriste est déjà sur place mais le propriétaire nous accueil chaleureusement et nous intègre dans la bonne humeur à la visite.
Nous commençons par la dégustation de fruits qui poussent dans la plantation à côté du cacao, des oranges au gout incomparable, du jus de canne pressé à la main, des bananes qui n’ont pas muries dans un conteneur sur un bateau.
Un vrai régal.
Puis nous partons pour un tour entre les cacaoyers, les orangers, les orchidées vanilles et les bananiers. Nous sommes entourés de toucans friands de bananes, et de cabosses qui brillent au soleil sous leur coque verte, bordeaux ou dorée.
Catarata del Toro
L’après-midi nous nous rendons à la Catarata del Toro, un endroit magique au coeur de la forêt tropicale aux abords du parc Juan Castro Blanco.
La tempête Nate a fait des dégâts et la descente vers la chute d’eau est parsemée d’embuches et d’éboulements mais les filles tiennent le coup (même si la petite m’explique avec force qu’elle en a marre des escaliers de papa !) et nous arrivons bientôt en face d’une superbe cascade enveloppée dans un voile de brume et accueillis par une pluie fine mais bien présente.
L’eau nous ruisselle dessus. Quelle bonne idée d’avoir apporté nos capes de pluie ! L’appareil est sous ma cape et il tient le coup, je ne peux pas descendre ici sans prendre de photos quand même 🙂
Heureusement que la finition de mon reflex est exemplaire, entre les embruns marins, le sable des plages du pacifique et l’humidité de la forêt tropicale, il déguste. Pensez tout de même au sachet plastique pour protéger votre appareil, c’est simple et efficace.
Après une remonté plus éprouvante que la descente tout en étant moins périlleuse, nous nous arrêtons au petit restaurant qui surplombe la cascade et son jardin luxuriant. Un écureuil nous rend visite au cours du repas et les colibris se prennent pour Top Gun en nous frôlant les oreilles.
Un pur régal de photographe :
Selva Verde Lodge
Après quelques heures de routes et de pistes serpentant parmi les plantations d’ananas, nous arrivons à notre prochaine halte dans la région de Sarapiqui.
Un lodge sentant le renfermé au coeur de la forêt tropicale. Pas le plus cosy mais franchement sympathique. Et en tout cas idéalement situé pour notre prochaine expérience, une rencontre avec les animaux nocturnes du Costa Rica !
Rendez-vous donc après le dîner à 19h pour 1h30 de petite randonnée dans le parc qui entoure le lodge. Ma grande fille m’accompagne, la petite étant trop fatiguée par notre journée découverte.
Première surprise, aux pieds des marches du restaurant, dans un bosquet qui sert de rond-point, un lézard de Jésus Christ dort paisiblement, la couleur de ses écailles se fondant dans la végétation. Heureusement notre guide à l’oeil (ou alors le lézard à l’habitude de dormir ici !).
Quelques pas plus loin, toujours dans l’enceinte de l’hôtel, nous nous attardons autour d’une petite marre et à force de tourner autour, nous rencontrons un des emblèmes du Costa Rica, la grenouille aux yeux rouges (Agalychnis callidryas).
Voir mon article prologue pour les détails sur la prise de vue. Sachez simplement que les conditions de lumière étaient difficiles en pleine nuit dans la forêt et que ma lampe frontale m’a bien aidé.
En poursuivant notre randonnée, nous tombons sur diverses espèces de grenouilles, de la plus petite du pays à la grenouille blue jean’s.
Nous rencontrons également le seul marsupial d’Amérique du Nord, l’opossum. Si vous avez la chance d’en croiser un un, j’espère que vous aurez sur vous un téléobjectif puissant, mon 150mm était comment dire… limite (regardez bien le centre de la photo et vous verrez sa petite tête dépasser de la grosse branche à 30m du sol) :
Quelques autres animaux et plantes croisées lors de notre ballade :
Jour 8 – Derniers instants à Sarapiqui et départ pour les Caraïbes
Le lendemain matin nous prenons notre petit-déjeuner sur la terrasse du restaurant, face à la forêt et à l’habituel plateau de fruits destiné aux oiseaux.
Après un défilé de petits oiseaux multicolores, voilà qu’arrivent les maîtres des lieux, les toucans ! Quel régal de manger face à ces animaux majestueux.
Alors que nous nous apprêtons à partir, je distingue un léger mouvement dans les branches au loin. Je descends l’escalier du restaurant en courant, je m’enfonce dans la forêt et me retrouve presque nez à nez avec un paresseux ! Le seul du parc d’après le gérant de l’hôtel que j’ai prévenu au passage et qui entraine quelques touristes à ma suite. La nuit d’avant nous avions passé un bon 1/4 d’heure à le chercher à la cime des arbres avant d’entrevoir une fugace silhouette. Et le voilà maintenant en face de nous, ou plutôt la voilà car c’est une femelle, perchée sur une branche juste au-dessus d’une belle termitière.
Joli cadeau juste avant notre départ pour les Caraïbes !
La suite au prochain article.
Jour 2 – De San Jose à Dominical
Tôt le matin, après un bon petit déjeuner Tico (le gallo pinto à base de riz et haricots rouges), nous voilà partis pour 3 heures de route de San Jose la capital à Dominical, ville balnéaire de la côte pacifique. Je ne reviendrai pas sur les routes en très bon état, vous pouvez aller voir mon précédent article sur le sujet. Après un passage par une zone montagneuse nous redescendons vers la côte et atteignons l’océan à Tarcoles. La route de Tarcoles jusqu’à Dominical est très caractéristique de la côte pacifique, rocheuse, déchiquetée, avec de magnifiques rouleaux sur l’océan.
Petite déception, la route traverse d’immenses plantations de palmiers dédiées à l’huile de palme, propriétés de grandes compagnies pétrolières. Pour un pays à fond sur l’écologie et l’éco-tourisme, c’est un peu décevant.
Une autre chose frappante, le nombre impressionnant d’écoles. Les habitations sont réparties tout le long de la route et les écoles, également au bord de la grande route, apparaissent tous les 4 ou 5 kilomètres avec une zone à 25 km/h souvent encadrée par des dos d’âne.
L’hôtel Cuña del Angel
Une fois arrivés à Dominical, un petit chemin caillouteux et escarpé nous entraîne dans la forêt jusqu’à notre hôtel niché dans un écrin de verdure sauvage. L’hôtel Cuña del Angel a un charme latin qui détonne un peu dans le paysage mais il est confortable et bien entretenu. Les chambres sont spacieuses (avec 2 grands lits pour les enfants et nous) et donnent sur la piscine et l’océan loin en contrebas. La pluie nous souhaite la bienvenue mais cela ne nous empêche pas d’aller piquer une tête dans la piscine encerclée par la forêt tropicale. Petits bémols, le repas du soir (à vouloir trop en faire il en devient franchement quelconque) et le bruit de la route la nuit (surtout le freinage ou l’accélération des gros camions américains) qui semble loin mais est en fait juste en contrebas de l’hôtel. Heureusement il n’y en a pas souvent et la nuit fut agréable. Pas besoin de climatisation à cette époque de l’année et surtout, grosse surprise, pas un seul moustique !!! C’est la fin de la saison des pluies, ils ne sont plus là. Je pense que je peux aisément dire que je n’ai pas eu une seule piqure pendant tout le séjour.
Conseil : N’hésitez pas à sortir de l’hôtel pour dîner, vous trouverez votre bonheur. Nous sommes allés manger des sushis bien frais à Dominical (peut-être pas très local mais tout de même très différent de ce qu’on trouve en France).
Verdict : 4/5 pour cet hôtel. Tout est bien sauf le restaurant et il ne faut pas être allergique à la déco un peu trop… trop !
Jour 3 – Parc national Bahia Ballena
Le lendemain matin, départ pour le parc national Bahia Ballena et une rencontre avec les baleines et les dauphins (au final les dauphins ne seront pas au rendez-vous). Après 20 minutes à chercher les mammifères marins en vain, notre pilote reçoit un appel d’un bateau de pêche et nous voilà partis, moteurs à fond, sautant sur les vagues. Après encore 20 minutes, nous arrivons sur place, seuls, aucun touristes à l’horizon (ah si, nous !). Tout d’un coup, un premier souffle se fait entendre. La mère et son baleineau font surface et replongent aussitôt. Moteurs au ralenti nous guettons l’eau… Et ce qui devait arriver arriva : grosses vagues, odeurs d’essence, bateau à l’arrêt… Je ne vous fais pas un dessin mais cela nous a quelque peu gâché le plaisir de la rencontre et surtout m’a presque totalement empêché d’immortaliser le moment 🙁
Heureusement après quelques minutes qui nous parurent des heures, le mal de mer se calma et nous pûmes profiter du spectacle. Pour autant je n’ai pas osé fouiller dans mon sac pour prendre l’appareil, je n’ai donc fait qu’une photo à l’iPhone et quelques vidéos.
Après 20 minutes passées avec les baleines nous sommes repartis à la recherche des dauphins qui, ce jour là, nous ont posé un lapin… Puis nous avons longé les côtes déchiquetées à la découverte des grottes marines pour finir aux abords de la plage d’Uvita. Plage dont la forme rappelle une queue de baleine vue du ciel.
Nous déjeunons sur la plage et finissons notre journée en nous baignant dans les rouleaux de l’océan pacifique atténués par les rochers constituant la queue de la baleine. Le paysage sauvage ressemble à ces images qu’on a pu voir dans le film 1492 lorsque la brume s’ouvre et laisse entrevoir la plage surplombée par la forêt tropicale.
Conseil : si vous êtes sujet au mal de mer, n’oubliez pas le médicament (homéopathique ou antihistaminique qui permet d’y remédier avant de monter dans le bateau !
Conseil photo : des paysages sauvages fantastiques, n’oubliez pas votre grand angle. Et pour les baleines le téléobjectif ne sera pas de trop. Attention au sable et aux embruns. Protégez bien votre appareil et nettoyez le soigneusement en rentrant le soir. Sur le bateau gardez le à l’abris des vagues en attendant que le pilote ait trouvé les baleines ou les dauphins. Pas la peine de prendre des risques inutiles. Pensez à utiliser le mode Priorité vitesse avec une vitesse assez élevée pour éviter le flou lors des photos de dauphins ou de baleines et stabilisez vous bien sur le bateau. La luminosité ambiante est bien suffisante pour des vitesses élevées.
Verdict : 4,5/5. C’est un parc à faire, surtout hors saison lorsque les bateaux de touristes n’encerclent pas les baleines et que la plage est déserte comme ce fut le cas pour nous. Dommage, les dauphins n’étaient pas au rendez-vous mais on parle d’animaux sauvages ici, il faut donc toujours se satisfaire de ce qu’on a, c’est déjà une grande chance !
Jour 4 – Parc national Manuel Antonio
Nous quittons Dominical direction le nord pour notre première marche dans un parc national entre mer et forêt tropicale.
Posons le dilemme immédiatement : le plus ancien et le plus célèbre parc du Costa Rica est aussi… le plus fréquenté… Et surtout par les touristes américains. C’est donc un parc très adapté à ce tourisme de masse. Après quelques kilomètres d’une route sinueuse bordée d’hôtels, de restaurants, de bars, on arrive en bord de mer et on est arrêté par des personnes habillées comme des gardes du parc, avec un badge à la poitrine qui nous demandent de nous garer sur le parking en contrebas le long de la plage. Parking qui semble obligatoire et bien entendu payant car gardé (du moins on l’espère). A la sortie de la voiture, on nous propose (force la main ?) des visites guidées qui partent dans la minute (il faut se décider rapidement bien entendu !). Après les avoir éconduis poliment (3 fois ? 4 fois ? je ne compte plus), nous voilà partis en direction de l’entrée du parc, moyennement rassurés par ce parking pseudo officiel. Après 2 minutes de marche, on s’aperçoit que l’entrée du parc est encore à 1 km à pieds et que d’autres parking existent plus près. Merci l’arnaque…
Renseignements pris, ce ne sont bien entendu pas des gardes du parc et ils n’ont pas le droit d’arrêter les voitures. Néanmoins la pratique est tolérée et le tarif est identique sur tous les parking pseudo officiels de part et d’autre de la route, on ne risque donc normalement pas grand chose. Par contre le tarif des visites guidées que nous avons refusées est lui le double ou le triple de ce qu’on peut vous proposer en approchant du parc, voir dans le parc lui-même. Tout le long de la route, des bars, des restaurants, des rabatteurs/guides, des jeunes touristes américains sur des voiturettes de golf qui font les fous… Bref tout pour me donner envie de faire demi-tour. Il est difficile de savoir où est le comptoir officiel du parc qui vend les billets d’entrée tant vous êtes sollicités. Après 20 minutes nous trouvons le guichet où une personne peu aimable nous dit que si nous payons par carte bancaire il va y avoir des frais. N’ayant pas assez de colones pour payer les 4 entrées, je paye tout de même avec ma carte. Grosse erreur ! La société qui vous prélève l’argent est une espèce d’organisme de crédit et le résultat qui apparaitra plusieurs jours plus tard sur mon compte : des frais exorbitants de près de 30% sur ce paiement ! Un conseil donc : payez en liquide !!!
Pour ce parc, pas besoin de guide ou alors prenez le dans le parc lui-même. Il y a tellement de monde que de toute façon les animaux s’éloignent des sentiers et quand vous verrez un guide entouré de ses clients n’hésitez pas à jeter un oeil, l’animal ne sera pas loin. Sans guide et avec le monde nous avons pu voir notre premier toucan, un paresseux adulte, un bébé paresseux, les nombreux singes hurleurs à la cime des arbres, les encore plus nombreux singes capucins (attention ce sont de vrais voleurs et tout les attire ; attention aussi à vos enfants, ils peuvent être assez agressifs), de gros iguanes paressant au soleil sur la plage, un raton laveur, … Bref, de quoi se faire plaisir et garder les enfants en éveil. Le parc est grand et les marches peuvent être longues, n’oubliez pas de prendre de l’eau et vos jumelles. Les guides quant à eux ont des lunettes qui permettent de voir les paresseux de très près.
Conseil : Pensez à votre maillot de bain. Vous pourrez aussi vous baigner dans le parc mais attention à vos affaires, les capucins ne sont jamais loin.
Conseil photo : Dans l’ombre de la forêt il est parfois difficile de prendre des photos (impossible de faire la netteté, photo trop sombre, flou de bougé…). Reportez-vous à mon article précédent pour quelques astuces en cas de basse luminosité.
Verdict : 3,5/5. Malgré tous les points négatifs relatifs à l’exploitation touristique, le parc est très agréable et permet de se mettre en jambes pour les nombreux autres parcs du Costa Rica. Et puis les animaux et les paysages en valent la peine.
Après un moment passé sur la plage à l’entrée du parc, nous voilà repartis en direction du nord vers notre prochaine destination.
L’hôtel Pumilio
Nous retraversons les grandes plantations de palmiers pour nous arrêter non loin de Jaco (une des plus vieille station balnéaire du Costa Rica) dans un hôtel plein de charme, à l’écart de la côte et de son agitation.
Nous arrivons à l’hôtel à la tombée de la nuit. Milton nous accueille à la réception (attention pensez au pull, la clim est à fond à la réception !). Sa gentillesse n’a d’égal que son dévouement pour ses clients.
Cet hôtel est un joyau dans la jungle ! Les chambres sont immenses, modernes et très bien tenues avec une terrasse équipée d’une cuisine donnant sur la piscine (à 2 niveaux avec un toboggan en pierres volcaniques pour les enfants) et la forêt environnante. Le service est tout simplement parfait. Même si le restaurant est fermé pour rénovation, l’hôtel offre un service de livraison de divers restaurants de la ville et ils montent votre commande dans votre chambre ! Milton nous a également offert une bouteille de vin et du coca pour les enfants ainsi qu’un verre de vieux rhum en fin de soirée. Ne retrouvant pas mon maillot de bain, il était prêt à rentrer chez lui en chercher un pour me le prêter ! Le petit déjeuner est aussi servi en chambre et il y avait tellement à manger que nous n’avons pas pu tout finir.
Nous fumes bien tristes le lendemain matin de ne pas voir Milton à la réception pour pouvoir le remercier pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Verdict : 5/5. La prochaine fois qu’on passe dans le coin, nous y ferons une halte et plus longuement, c’est sûr.
Jour 5 – Parc national Carara
Troisième parc de notre séjour, au nord de Jaco, près de Tarcoles, à l’endroit où la route commence à s’enfoncer dans les terres. Un parc réputé pour ses aras rouges. Après notre expérience du tourisme de masse à Manuel Antonio, j’avais une petite appréhension. Elle s’envola très vite en arrivant sur le parking du parc : le bureau des guides, des toilettes et… c’est tout ! Ouf, ça fait du bien. A cette période de l’année il n’y que très peu de touristes ce qui est encore mieux puisque le parking est désert. En sortant de la voiture, quelques guides nous attendent, certains parlent français. Autant partir avec un guide à Manuel Antonio me semble facultatif, autant ici cela me semble indispensable. Malheureusement le tarif n’est pas celui qu’on nous a donné à l’hôtel (décidément, que de marchandages et pourtant ce n’est pas dans mes habitudes). Après discussion on se met d’accord avec un guide non francophone en lui donnant le reste de notre liquide (tant pis je traduirai). Notre guide, je l’apprendrai sur le chemin, est un ancien braconnier qui connait très bien la forêt. Parcourir ces sentiers avec un guide est très instructif et il nous raconte des anecdotes de son enfance en forêt. Grâce à lui nous allons rencontrer des phasmes, des grenouilles dendrobates noires et vertes (attention, quand il y a des couleurs, il y danger alors ne touchez pas !), des lézards de Jésus Christ, des fourmis coupeuses de feuilles (comme partout dans le pays tous les 5 pas !), des millepattes, des chauves-souris, un agouti en plein repas, un nombre incalculable de libellules de toutes sortes, des chenilles, des araignées et un morpho, une fourmi balle de fusil (bullet ant en anglais), une colonne de fourmis légionnaires sans oublier les nombreux iguanes qui « squattent » aux abords de l’entrée du parc. Egalement dans les parc, de nombreuses orchidées, des aristoloches géantes, toutes sortes de champignons et de plantes sensitives.
Les plus perspicaces auront remarqués que j’ai parlé de la réputation du parc pour les aras rouges et que je n’ai pas cité le ara rouge dans les animaux que nous avons rencontrés. C’est parce que nous n’en avons pas vu un seul 🙂
A cette époque de l’année il n’y a pas de nidification, les aras sont plus proches de la mer. C’est pourquoi notre guide nous a proposé de venir avec nous en voiture à la fin de notre ballade afin de les débusquer dans la ville à proximité du parc. Après 2 ou 3 tentatives infructueuses, nous avons enfin pu voir un couple de aras rouges (amoureux pour la vie !). Notre guide les a appelé en les imitant à la perfection et les aras lui ont répondu. Après quelques instants ils ont pris peur et se sont envolés en passant au-dessus de nos têtes. Contrat rempli pour notre guide qui a vraiment pris son temps et fait en sorte que nous repartions comblés. Ils nous a même indiqué un restaurant en bord de plage où nous avons pu faire un succulent déjeuner.
Conseil : Les Ticos sont vraiment gentils, un parisien comme moi a eu beaucoup de mal à comprendre que nombre de ceux que l’on rencontre (en dehors des endroits trop touristiques) sont simplement aimables et toujours prêts à rendre service de manière désintéressée. Alors, surtout ne voyez pas le mal partout, la gentillesse est vraiment une des grandes qualités des gens de ce pays. Bien entendu « faire confiance » ne veut pas non plus dire « être crédule » alors ne laissez tout de même pas votre cerveau à l’hôtel 😉
Conseil photo : Un objectif macro est presque un must tant le nombre d’insectes et de fleurs est impressionnant dans la forêt tropicale. Le 150mm que j’utilise est à la fois utile en télé-photo et en macro. C’est un choix stratégique pour éviter de trop s’encombrer. Pensez-y si votre budget vous le permet.
Verdict : 5/5. L’expérience, la gentillesse et les histoires de notre guide nous ont comblées.
Tarcoles Crocodile Bridge
Juste avant notre départ pour le nord et le parc national du volcan Arenal, nous faisons une halte sur le pont aux crocodiles de la rivière Tarcoles. En effet notre guide nous a indiqué que durant la tempête Nate (qui a ravagé la région 1 mois avant notre voyage), le niveau du cours d’eau avait tellement monté qu’il avait envahi les villages avoisinant dispersant les crocodiles habituellement cantonnés sous le pont et semant la panique dans certains quartiers. Attention le pont est très fréquenté et il n’y a pas de parking pour se garer. Tout le monde s’arrête sur le bas-côté. Ouvrez votre portière prudemment vu le trafic et faites attention à vos enfants. Le trottoir sur le pont est très étroit et les camions passent vraiment très près. La plupart du temps les véhicules roulent doucement mais on trouve toujours un idiot pour foncer malgré la foule qui se masse de chaque côté du pont. Un fois arrivés au milieu du pont, vous pourrez admirer les énormes crocodiles américains en contrebas. Plusieurs tours sont disponibles à Jaco (au bout d’une piste de terre) pour aller les admirer. Evitez les tours qui nourrissent les animaux, c’est comme pour les séances de shark feeding en plongée, cela induit un comportement anormal des animaux.
Après cette halte très appréciée des enfants, nous disons au-revoir à l’océan pacifique et nous nous enfonçons dans le nord du pays en direction du volcan Arenal (1670m).
Ici démarre une nouvelle aventure… Non pas celle qui nous a menés aux confins de la jungle du Costa Rica mais celle, plus exigeante, de conduite d’un blog photo de voyage. La mise à jour sera annuelle au gré des voyages de la famille.
Pour démarrer cette aventure, bienvenue au COSTA RICA pour un roadtrip rythmé de plus de 1000 km !
QUELQUES INFOS PRATIQUES
Nous voilà arrivés à l’aéroport international de San Jose à 16h30 (00h30 en France) après un voyage de 10h30 sur un vol direct Air France à la fin du mois d’octobre (vers la fin de la saison des pluies ou la saison verte comme on l’appelle là-bas).
Bienvenue au Costa Rica ! Pura Vida !
[icon type= »circle » size= »medium » class= »icon-border » name= »warning »]Première chose à faire si vous ne voulez pas exploser votre forfait de téléphone portable : Arrêtez vous au bureau kolbi devant les tapis des bagages pour acheter une carte SIM du pays. Pour 2$ vous obtiendrez un numéro local qui sera actif en quelques minutes. Vous pourrez ensuite charger votre téléphone dans n’importe quel supermarché ou épicerie avec le logo kolbi. Pour 10 jours sur place j’ai chargé environ 20.000CRC qui m’ont permis d’utiliser mon GPS tout au long du périple, faire des recherches sur internet pour les restaurants et les activités lors de nos déplacements et poster quelques photos, vidéos et infos sur les réseaux sociaux. Il faut savoir que tous les hôtels proposent le wi-fi gratuit donc votre utilisation du réseau téléphonique restera limité à vos déplacements.
Pour la voiture de location, nous sommes passés par un site de recherche et de location centralisé bien connu.
Nous avons loué un gros 4×4 permettant de se sentir à l’aise en cette fin de saison des pluies et sur certaines routes non bitumées.
Attention, même si vous prenez les options d’assurance supplémentaire des sites de location, on vous proposera surement une assurance sur place. Arnaque ou pas, je ne saurais dire. J’ai négocié le GPS et les sièges auto enfant contre cette assurance supplémentaire (sûrement une arnaque également mais je ne le saurai jamais).
Ce qui est sûr c’est qu’en revenant on ne nous a pas facturé le lavage de la voiture et on ne nous a pas facturé pour le cache crochet remorquage qui nous a été volé sur un parking.
[icon type= »circle » size= »medium » class= »icon-border » name= »warning »]Le dépôt de la caution pour la location de voiture bloque une partie de votre capacité à dépenser sur place (vous avez une autorisation pour un certain montant payé par carte par semaine qui dépend du type de carte bancaire que vous possédez- idem pour les retraits d’ailleurs).
Pour prévenir ce problème, le plus simple est de demander à votre banquier de remonter le plafond de vos dépenses le temps de vos vacances (idem pour les retraits si nécessaire).
Attention, la caution de la voiture peut monter à 2500$ ! Vous pourriez très bien vous retrouver dans le cas où votre carte est refusée et où vous vous trouvez sans voiture… Le séjour pourrait mal commencer.
Une autre solution est d’avoir ce qu’on appelle réellement une carte de crédit (nos cartes – sauf celles à débit différé – sont appelées dans le reste du monde des cartes de débit). Avec une telle carte, le montant n’est pas vérifié auprès de votre banque et vous pouvez donc faire bloquer la caution sans souci. Notre banque nous a fourni cette carte reliée à un crédit potentiel et gratuite (tant qu’on ne l’utilise pas pour payer bien entendu).
Autre chose à savoir : votre banque va vous prélever des frais à chaque retrait et à chaque paiement. C’est assez variable, les retraits dans notre banques ont des frais plus élevés. Entre 6,5% et 30% pour un des retraits opérés sur place !!! Et entre 2,5% et 3,5% pour les paiements.
Pensez-y, au bout d’un moment ça chiffre.
Avant de partir, renseignez-vous sur les banques en ligne, certaines (notamment une d’origine allemande) vous proposent des cartes gratuites sans frais sur les paiements à l’étranger et avec seulement des frais sur les retraits. Nous ne l’avions pas lorsque nous sommes partis mais je peux vous dire que je vais de ce pas ouvrir un compte. Il suffit de l’utiliser 3 fois par trimestre pour que le compte et la carte restent gratuits.
Les routes, tout un sujet… Dans l’ensemble, elles sont dans un bon état même si nous sommes arrivés juste à après la tempête Nate. On voit que le pays fait tout pour effacer cet épisode malheureux le plus vite possible. Partout des travaux de réfection des voies.
Bien sûr quelques jolis nids de poules (plutôt de grosses autruches d’ailleurs !) par endroits ce qui veut dire qu’il vaut mieux conduire de jour pour ne pas se faire surprendre.
Il y a également quelques routes plus « caillouteuses » non bitumées, comme je l’ai précisé dans le chapitre consacré à la voiture de location, d’où l’utilité du 4×4 mais rien d’insurmontable.
Ne vous attendez pas aux autoroutes d’Europe ! Mis à part autour de la capitale point de deux fois deux voies.
La plupart des routes est à simple voie avec BEAUCOUP de camions, des gros camions à l’américaine qui font beaucoup de bruit mais n’avancent pas pour autant !
Ne faites surtout pas l’erreur de penser que parce que le pays semble petit, vous pourrez vous déplacer rapidement.
C’est un peu comme les routes parisiennes (mais sans les stressés de la route) aux heures de pointe, peu de kilomètres mais beaucoup de temps passé !
Exemple : en repartant des Caraïbes vers la capitale, nous avons fait 250 km en plus de 5 heures, entourés de gros camions impossibles à doubler. Faites le calcul, moins de 50 km/h.
Les limites de vitesse sont de 80 km/h sur la plupart des grandes routes (ça monte à 90 ou 100 près de San Jose), elles descendent à 60 km/h à chaque intersection et 40km/h dans les villes et villages (voire 25 près des écoles et il y en a beaucoup !).
Bref, vous l’aurez compris, c’est l’occasion de prendre la vie comme elle vient et d’oublier ses habitudes stressées parisiennes ! De toute façon vous n’avancerez pas plus 🙂
Attention les péages autour de la capitale n’acceptent pas la carte bancaire, nous en avons fait l’expérience… Je n’avais jamais négocié un passage au péage pour un prix inférieur à celui affiché du fait qu’on venait de dépenser la majeure partie de notre monnaie pour le déjeuner !!! Mais la négo s’est bien passée heureusement 🙂
Pour ceux qui utilisent une application GPS, Waze a été la plus précise. Tomtom propose également l’Amérique centrale mais est moins réaliste sur les trajets. De plus Waze connait absolument tous les hôtels, restaurants, magasins, bars, plages, parcs et autres lieux qui pourraient vous passer par la tête. Ca nous a bluffé.
Un constat tout de même, pour un pays qui met la conservation de la nature comme une de ses priorités, j’ai de sérieux doutes sur sa politique anti-pollution. Les camions crachent leurs épaisses fumées de gasoil partout dans le pays, sans parler de la pollution sonore lorsqu’ils freinent ou accélèrent en pleine nuit dans un bruit assourdissant vous réveillant alors que vous vous croyez perdus dans la jungle au milieu de nul part dans votre chambre d’hôtel douillette. Après ce n’est peut-être qu’une impression mais c’est un niveau de pollution qu’on ne voit plus en Europe il me semble.
Et les immenses plantations de palmiers de la côte pacifique pour la fabrication d’huile de palme m’ont également interpelées…
Pour finir sur une note plus positive du côté des routes, j’ai (j’utilise la première personne car visiblement j’étais le seul dans la voiture) adoré les routes de montagne sinueuses en très bon état ou celle longeant le côté nord du lac Arenal. Limite nous allions plus vite sur ces routes que sur celle du retour des Caraïbes dont j’ai parlée plus haut !
Parcours très agréable au final.
PS : prévoyez tout de même de quoi occuper vos enfants durant ces trajets, livres, cahiers de coloriages, tablettes…
L’appareil :
Un reflex plein format avec un grip (une poignée) permettant l’ajout d’une batterie supplémentaire. Le grip est très pratique pour les photos en mode portrait puisqu’il est muni de tous les boutons nécessaires à la prise de vue.
Les objectifs :
Pour ce voyage, je me suis muni des objectifs suivants (en équivalents plein format pour ceux qui utilisent des APS-C ou Micro 4/3 ou autres) :
- un 24-70mm f/2.8 pour la plupart des situations :
rencontre avec un toucan à La Paz Waterfall Garden – 55mm, f/9, 1/200s
Playa Uvita – 38mm, f/2.8 1/1000s
volcan Arenal – 66mm f/6.3, 1/500s
- un 150mm f/2.8 Macro pour la faune et la flore :
morpho bleu au repos – 150mm, f/9, 1/250s
colibris en vol stationnaire – 150mm, f/3, 1/2000s
grenouilles blue jeans la nuit – 150mm, f/4, 1/200s
Cela m’a permis de voyager léger et a couvert tous mes besoins. Mon objectif fétiche 85mm f/1.8 ainsi que le 50 f/1.4 sont restés sagement à la maison.
En appoint pour les photos dans l’eau, les vidéos, les panoramiques et lorsque sortir mon gros reflex ne semblait pas indiqué, j’avais sur moi mon téléphone qui nous a rendu de fiers services :
une île des Caraïbes vue du hublot – iPhone 7
selfie dans la piscine – iPhone 7
difficile d’utiliser le reflex lorsqu’il se pose sur le bras qui le tient ! – iPhone 7
Les accessoires :
Ne pas oublier une deuxième batterie surtout si votre appareil a une autonomie limitée. Ce serait dommage de se retrouver à cours d’énergie au moment où, après 2h de marche, vous apercevez enfin le paresseux ou les aras pour lesquels vous avez fait tout ce chemin. Tout cela parce qu’en route vous avez croisé de multiples fleurs, oiseaux, grenouilles et autres singes hurleurs… (et surtout n’oubliez pas votre chargeur, ça serait dommage :))
Et cela nous amène naturellement aux cartes mémoires. Pensez à prendre des cartes suffisamment dimensionnées. Prévoyez large surtout avec les capteurs modernes à 20 ou 24 mpxls. 2 cartes de 32 ou 64Go me semblent être le minimum. Et mieux vaut 2 cartes de 32 plutôt qu’une de 64. Cela permet de limiter les dégâts en cas de perte ou défaillance d’une carte. Privilégiez les cartes rapides qui évitent des latences entre chaque prise de vue.
Dans la série accessoire bien pratique, j’utilise une sangle d’épaule qui évite la fatigue, les frottements et la transpiration au niveau du cou.
Pensez également à un sac plastique pour protéger votre appareil surtout s’il n’est pas tropicalisé (c’est rarement le cas sur l’entrée ou le moyen de gamme). Une excursion en pleine forêt tropicale sous la pluie ou près d’une cascade pourrait ruiner votre matériel.
Catarata del Toro – 70mm, f/2.8, 1/200s
Quelques astuces :
Mauvaises conditions lumineuses :
Prendre des photos dans la forêt avec une couverture nuageuse épaisse voir de la pluie voir même en pleine nuit nécessite quelques réglages spécifiques et quelques accessoires pour ne pas se retrouver avec des photos floues ou trop sombres :
- pour les photos de nuit je me suis équipé d’une lampe frontale puissante. Les animaux n’aiment pas les flashs – et les guides non plus – alors évitez ; de toute façon le flash intégré de votre appareil ne donnera rien de génial. Perso, il ne me sert à rien (sauf à actionner un flash déporté mais ça c’est une autre histoire).
- En terme de réglages lorsque la luminosité n’est pas au rendez-vous, j’active le blocage de mes ISO au maximum utilisable sans dégradation trop importante de l’image finale (à vous de voir selon votre appareil, pour ma part je le règle sur 3200 ISO max). C’est une option que certains appareils peuvent avoir. Cela ne veut pas dire que je vais prendre mes photos obligatoirement à 3200 ISO, juste que l’appareil n’ira pas plus haut que 3200 ISO si nécessaire.
- Ensuite je me mets en priorité vitesse et je règle sur la vitesse minimum utilisable avec l’objectif monté (pour rappel la règle de l’inverse de la focale en plein format : objectif 150mm ==> 1/150s minimum, perso je suis toujours un peu au-dessus histoire d’assurer – si vous êtes en APS-C il faut tenir compte du facteur multiplicateur x1,5). Vous verrez le résultat sur les grenouilles ci-dessus.
- Si vous le pouvez, utilisez un monopod pour vous stabiliser un peu mieux.
- Enfin dernier conseil, mis à part les appareils haut de gamme, les collimateurs autofocus autre que celui du centre sont souvent moins performants. Utilisez donc le collimateur central pour faire la mise au point et recomposez votre photo. En mauvaise condition de luminosité il « accrochera » plus facilement que les autres et vous éviterez la photo avec un beau lézard de Jésus Christ tout flou en premier plan et une vieille branche morte d’arrière plan bien nette !
Photographier les colibris :
En ce qui concerne les colibris, l’idéal est de figer le mouvement. Vous devrez donc monter votre vitesse au minimum à 1/2000s voir plus si votre appareil le permet. Le revers de la médaille, il vous faudra un objectif lumineux pour corriger le manque de lumière et/ou une montée en ISO. Mais surtout beaucoup de patience pour prendre le bon moment, surtout au 150mm car l’oiseau qui n’est qu’à quelques mètres sera facilement hors cadre :(. Néanmoins quelle satisfaction lorsqu’on y arrive et que le résultat est net (ça c’est un challenge encore plus grand). Concernant la netteté, il y a plusieurs techniques, perso je bloque la zone de netteté possible sur l’objectif (c’est possible sur certains objectifs) ou je fais la netteté sur la fleur dans laquelle le colibris va venir butiner ce qui permet à l’autofocus de faire le point plus rapidement lorsque l’oiseau arrive sans avoir à « pomper » d’avant en arrière perdu dans le vide.
[icon type= »rectangle » size= »medium » class= »icon-border » name= »e-pause »]A SUIVRE : La côte pacifique.