Roadtrip en famille au Costa Rica – Prologue

Ici démarre une nouvelle aventure… Non pas celle qui nous a menés aux confins de la jungle du Costa Rica mais celle, plus exigeante, de conduite d’un blog photo de voyage. La mise à jour sera annuelle au gré des voyages de la famille.

Pour démarrer cette aventure, bienvenue au COSTA RICA pour un roadtrip rythmé de plus de 1000 km !

 

QUELQUES INFOS PRATIQUES

Nous voilà arrivés à l’aéroport international de San Jose à 16h30 (00h30 en France) après un voyage de 10h30 sur un vol direct Air France à la fin du mois d’octobre (vers la fin de la saison des pluies ou la saison verte comme on l’appelle là-bas).

Bienvenue au Costa Rica ! Pura Vida !

[icon type= »circle » size= »medium » class= »icon-border » name= »warning »]Première chose à faire si vous ne voulez pas exploser votre forfait de téléphone portable : Arrêtez vous au bureau kolbi devant les tapis des bagages pour acheter une carte SIM du pays. Pour 2$ vous obtiendrez un numéro local qui sera actif en quelques minutes. Vous pourrez ensuite charger votre téléphone dans n’importe quel supermarché ou épicerie avec le logo kolbi. Pour 10 jours sur place j’ai chargé environ 20.000CRC qui m’ont permis d’utiliser mon GPS tout au long du périple, faire des recherches sur internet pour les restaurants et les activités lors de nos déplacements et poster quelques photos, vidéos et infos sur les réseaux sociaux. Il faut savoir que tous les hôtels proposent le wi-fi gratuit donc votre utilisation du réseau téléphonique restera limité à vos déplacements.

Pour la voiture de location, nous sommes passés par un site de recherche et de location centralisé bien connu.

Nous avons loué un gros 4×4 permettant de se sentir à l’aise en cette fin de saison des pluies et sur certaines routes non bitumées.

Attention, même si vous prenez les options d’assurance supplémentaire des sites de location, on vous proposera surement une assurance sur place. Arnaque ou pas, je ne saurais dire. J’ai négocié le GPS et les sièges auto enfant contre cette assurance supplémentaire (sûrement une arnaque également mais je ne le saurai jamais).

Ce qui est sûr c’est qu’en revenant on ne nous a pas facturé le lavage de la voiture et on ne nous a pas facturé pour le cache crochet remorquage qui nous a été volé sur un parking.

[icon type= »circle » size= »medium » class= »icon-border » name= »warning »]Le dépôt de la caution pour la location de voiture bloque une partie de votre capacité à dépenser sur place (vous avez une autorisation pour un certain montant payé par carte par semaine qui dépend du type de carte bancaire que vous possédez- idem pour les retraits d’ailleurs).

Pour prévenir ce problème, le plus simple est de demander à votre banquier de remonter le plafond de vos dépenses le temps de vos vacances (idem pour les retraits si nécessaire).

Attention, la caution de la voiture peut monter à 2500$ ! Vous pourriez très bien vous retrouver dans le cas où votre carte est refusée et où vous vous trouvez sans voiture… Le séjour pourrait mal commencer.

Une autre solution est d’avoir ce qu’on appelle réellement une carte de crédit (nos cartes – sauf celles à débit différé – sont appelées dans le reste du monde des cartes de débit). Avec une telle carte, le montant n’est pas vérifié auprès de votre banque et vous pouvez donc faire bloquer la caution sans souci. Notre banque nous a fourni cette carte reliée à un crédit potentiel et gratuite (tant qu’on ne l’utilise pas pour payer bien entendu).

 

Autre chose à savoir : votre banque va vous prélever des frais à chaque retrait et à chaque paiement. C’est assez variable, les retraits dans notre banques ont des frais plus élevés. Entre 6,5% et 30% pour un des retraits opérés sur place !!! Et entre 2,5% et 3,5% pour les paiements.

Pensez-y, au bout d’un moment ça chiffre.

Avant de partir, renseignez-vous sur les banques en ligne, certaines (notamment une d’origine allemande) vous proposent des cartes gratuites sans frais sur les paiements à l’étranger et avec seulement des frais sur les retraits. Nous ne l’avions pas lorsque nous sommes partis mais je peux vous dire que je vais de ce pas ouvrir un compte. Il suffit de l’utiliser 3 fois par trimestre pour que le compte et la carte restent gratuits.

Les routes, tout un sujet… Dans l’ensemble, elles sont dans un bon état même si nous sommes arrivés juste à après la tempête Nate. On voit que le pays fait tout pour effacer cet épisode malheureux le plus vite possible. Partout des travaux de réfection des voies.

Bien sûr quelques jolis nids de poules (plutôt de grosses autruches d’ailleurs !) par endroits ce qui veut dire qu’il vaut mieux conduire de jour pour ne pas se faire surprendre.

Il y a également quelques routes plus « caillouteuses » non bitumées, comme je l’ai précisé dans le chapitre consacré à la voiture de location, d’où l’utilité du 4×4 mais rien d’insurmontable.

Ne vous attendez pas aux autoroutes d’Europe ! Mis à part autour de la capitale point de deux fois deux voies.

La plupart des routes est à simple voie avec BEAUCOUP de camions, des gros camions à l’américaine qui font beaucoup de bruit mais n’avancent pas pour autant !

Ne faites surtout pas l’erreur de penser que parce que le pays semble petit, vous pourrez vous déplacer rapidement.

C’est un peu comme les routes parisiennes (mais sans les stressés de la route) aux heures de pointe, peu de kilomètres mais beaucoup de temps passé !

Exemple : en repartant des Caraïbes vers la capitale, nous avons fait 250 km en plus de 5 heures, entourés de gros camions impossibles à doubler. Faites le calcul, moins de 50 km/h.

Les limites de vitesse sont de 80 km/h sur la plupart des grandes routes (ça monte à 90 ou 100 près de San Jose), elles descendent à 60 km/h à chaque intersection et 40km/h dans les villes et villages (voire 25 près des écoles et il y en a beaucoup !).

Bref, vous l’aurez compris, c’est l’occasion de prendre la vie comme elle vient et d’oublier ses habitudes stressées parisiennes ! De toute façon vous n’avancerez pas plus 🙂

Attention les péages autour de la capitale n’acceptent pas la carte bancaire, nous en avons fait l’expérience… Je n’avais jamais négocié un passage au péage pour un prix inférieur à celui affiché du fait qu’on venait de dépenser la majeure partie de notre monnaie pour le déjeuner !!! Mais la négo s’est bien passée heureusement 🙂

Pour ceux qui utilisent une application GPS, Waze a été la plus précise. Tomtom propose également l’Amérique centrale mais est moins réaliste sur les trajets. De plus Waze connait absolument tous les hôtels, restaurants, magasins, bars, plages, parcs et autres lieux qui pourraient vous passer par la tête. Ca nous a bluffé.

Un constat tout de même, pour un pays qui met la conservation de la nature comme une de ses priorités, j’ai de sérieux doutes sur sa politique anti-pollution. Les camions crachent leurs épaisses fumées de gasoil partout dans le pays, sans parler de la pollution sonore lorsqu’ils freinent ou accélèrent en pleine nuit dans un bruit assourdissant vous réveillant alors que vous vous croyez perdus dans la jungle au milieu de nul part dans votre chambre d’hôtel douillette. Après ce n’est peut-être qu’une impression mais c’est un niveau de pollution qu’on ne voit plus en Europe il me semble.

Et les immenses plantations de palmiers de la côte pacifique pour la fabrication d’huile de palme m’ont également interpelées…

Pour finir sur une note plus positive du côté des routes, j’ai (j’utilise la première personne car visiblement j’étais le seul dans la voiture) adoré les routes de montagne sinueuses en très bon état ou celle longeant le côté nord du lac Arenal. Limite nous allions plus vite sur ces routes que sur celle du retour des Caraïbes dont j’ai parlée plus haut !

Parcours très agréable au final.

PS : prévoyez tout de même de quoi occuper vos enfants durant ces trajets, livres, cahiers de coloriages, tablettes…

L’appareil :

Un reflex plein format avec un grip (une poignée) permettant l’ajout d’une batterie supplémentaire. Le grip est très pratique pour les photos en mode portrait puisqu’il est muni de tous les boutons nécessaires à la prise de vue.

Les objectifs :

Pour ce voyage, je me suis muni des objectifs suivants (en équivalents plein format pour ceux qui utilisent des APS-C ou Micro 4/3 ou autres) :

  • un 24-70mm f/2.8 pour la plupart des situations :

rencontre avec un toucan à La Paz Waterfall Garden – 55mm, f/9, 1/200s

Playa Uvita – 38mm, f/2.8 1/1000s

volcan Arenal – 66mm f/6.3, 1/500s

  • un 150mm f/2.8 Macro pour la faune et la flore :

morpho bleu au repos – 150mm, f/9, 1/250s

colibris en vol stationnaire – 150mm, f/3, 1/2000s

grenouilles blue jeans la nuit – 150mm, f/4, 1/200s

Cela m’a permis de voyager léger et a couvert tous mes besoins. Mon objectif fétiche 85mm f/1.8 ainsi que le 50 f/1.4 sont restés sagement à la maison.

En appoint pour les photos dans l’eau, les vidéos, les panoramiques et lorsque sortir mon gros reflex ne semblait pas indiqué, j’avais sur moi mon téléphone qui nous a rendu de fiers services :

une île des Caraïbes vue du hublot – iPhone 7

selfie dans la piscine – iPhone 7

difficile d’utiliser le reflex lorsqu’il se pose sur le bras qui le tient ! – iPhone 7

Les accessoires :

Ne pas oublier une deuxième batterie surtout si votre appareil a une autonomie limitée. Ce serait dommage de se retrouver à cours d’énergie au moment où, après 2h de marche, vous apercevez enfin le paresseux ou les aras pour lesquels vous avez fait tout ce chemin. Tout cela parce qu’en route vous avez croisé de multiples fleurs, oiseaux, grenouilles et autres singes hurleurs… (et surtout n’oubliez pas votre chargeur, ça serait dommage :))

Et cela nous amène naturellement aux cartes mémoires. Pensez à prendre des cartes suffisamment dimensionnées. Prévoyez large surtout avec les capteurs modernes à 20 ou 24 mpxls. 2 cartes de 32 ou 64Go me semblent être le minimum. Et mieux vaut 2 cartes de 32 plutôt qu’une de 64. Cela permet de limiter les dégâts en cas de perte ou défaillance d’une carte. Privilégiez les cartes rapides qui évitent des latences entre chaque prise de vue.

Dans la série accessoire bien pratique, j’utilise une sangle d’épaule qui évite la fatigue, les frottements et la transpiration au niveau du cou.

Pensez également à un sac plastique pour protéger votre appareil surtout s’il n’est pas tropicalisé (c’est rarement le cas sur l’entrée ou le moyen de gamme). Une excursion en pleine forêt tropicale sous la pluie ou près d’une cascade pourrait ruiner votre matériel.

Catarata del Toro – 70mm, f/2.8, 1/200s

Quelques astuces :

Mauvaises conditions lumineuses :

Prendre des photos dans la forêt avec une couverture nuageuse épaisse voir de la pluie voir même en pleine nuit nécessite quelques réglages spécifiques et quelques accessoires pour ne pas se retrouver avec des photos floues ou trop sombres :

  • pour les photos de nuit je me suis équipé d’une lampe frontale puissante. Les animaux n’aiment pas les flashs – et les guides non plus – alors évitez ; de toute façon le flash intégré de votre appareil ne donnera rien de génial. Perso, il ne me sert à rien (sauf à actionner un flash déporté mais ça c’est une autre histoire).
  • En terme de réglages lorsque la luminosité n’est pas au rendez-vous, j’active le blocage de mes ISO au maximum utilisable sans dégradation trop importante de l’image finale (à vous de voir selon votre appareil, pour ma part je le règle sur 3200 ISO max). C’est une option que certains appareils peuvent avoir. Cela ne veut pas dire que je vais prendre mes photos obligatoirement à 3200 ISO, juste que l’appareil n’ira pas plus haut que 3200 ISO si nécessaire.
  • Ensuite je me mets en priorité vitesse et je règle sur la vitesse minimum utilisable avec l’objectif monté (pour rappel la règle de l’inverse de la focale en plein format : objectif 150mm ==> 1/150s minimum, perso je suis toujours un peu au-dessus histoire d’assurer – si vous êtes en APS-C il faut tenir compte du facteur multiplicateur x1,5). Vous verrez le résultat sur les grenouilles ci-dessus.
  • Si vous le pouvez, utilisez un monopod pour vous stabiliser un peu mieux.
  • Enfin dernier conseil, mis à part les appareils haut de gamme, les collimateurs autofocus autre que celui du centre sont souvent moins performants. Utilisez donc le collimateur central pour faire la mise au point et recomposez votre photo. En mauvaise condition de luminosité il « accrochera » plus facilement que les autres et vous éviterez la photo avec un beau lézard de Jésus Christ tout flou en premier plan et une vieille branche morte d’arrière plan bien nette !

Photographier les colibris :

En ce qui concerne les colibris, l’idéal est de figer le mouvement. Vous devrez donc monter votre vitesse au minimum à 1/2000s voir plus si votre appareil le permet. Le revers de la médaille, il vous faudra un objectif lumineux pour corriger le manque de lumière et/ou une montée en ISO. Mais surtout beaucoup de patience pour prendre le bon moment, surtout au 150mm car l’oiseau qui n’est qu’à quelques mètres sera facilement hors cadre :(. Néanmoins quelle satisfaction lorsqu’on y arrive et que le résultat est net (ça c’est un challenge encore plus grand). Concernant la netteté, il y a plusieurs techniques, perso je bloque la zone de netteté possible sur l’objectif (c’est possible sur certains objectifs) ou je fais la netteté sur la fleur dans laquelle le colibris va venir butiner ce qui permet à l’autofocus de faire le point plus rapidement lorsque l’oiseau arrive sans avoir à « pomper » d’avant en arrière perdu dans le vide.

 

[icon type= »rectangle » size= »medium » class= »icon-border » name= »e-pause »]A SUIVRE : La côte pacifique.

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